WWF République Centraficaine
Termes De Référence (TDR)
Evaluation de deux projets en cours dans les Aire Protégées de Dzanga Sangha (APDS) sous fonds de l’Union Européenne:
- Gestion intégrée du développement socio-économique local, de la valorisation des ressources fauniques et des enjeux de sécurité dans les Aires Protégées de Dzanga Sangha (398-418, début Décembre 2018, 43 mois)
- Programme d’Accompagnement des Peuples Autochtones dans les Aires Protégées de Dzanga Sangha (414-911, Début Avril 2020, 36 mois)
Information sur les projets
Noms des projets
a) Gestion intégrée du développement socio-économique local, de la valorisation des ressources fauniques et des enjeux de sécurité dans les Aires Protégées de Dzanga Sangha
b) Programme d’Accompagnement des Peuples Autochtones dans les Aires Protégées de Dzanga Sangha
Lieu des projets
Dzanga Sangha Protected Area (DSPA)
Références des projets
a) Contrat de subvention DCI-ENV/2018/398-418
b) Contrat de subvention FED/2020/414-911
Exécutants des projets
a) WWF International, WWF RCA
b) WWF Allemagne, WWF RCA
Durée des projets
a) 43 mois ( Decembre 2018 – juin 2022)
b) 36 mois (Avril 2020 – Mars 2023 )
Périodes à évaluer
a) Evaluation finale: période quasi-complète depuis lancement projet
b) Evaluation à mi-parcours : période complète depuis lancement projet
Sites potentiels à visiter
Dzanga Sangha Protected Area, Bayanga, préfecture Sangha-Mbaere, République Centrafricaine
Sources et montants du budget des projets
a) 2.840.859 EUR (90% UE)
b) 1.650.000 EUR (90% UE)
Noms des partenaires de mise en œuvre (le cas échéant)
a) WWF RCA; Ministère des Eaux, Forets, Chasse et Peche (MEFCP) de la RCA ; Centre de droit de l’homme et Maison de l’Enfant et de la Femme Pygmée (CDDH/MEFP), Ndima-Kali
b) WWF RCA; Ministère des Eaux, Forets, Chasse et Peche (MEFCP) de la RCA ; Centre de droit de l’homme et Maison de l’Enfant et de la Femme Pygmée (CDDH/MEFP), Ndima-Kali, Chengeta Wildlife
1
. Aperçu des projets
1.1 Contexte des APDS
La République Centrafricaine La République centrafricaine figure parmi les pays les plus pauvres et les moins développés au monde. Selon l’Indice de Développement Humain, elle occupe la 185ième place sur 187 pays listés. Les structures et capacités publiques et citoyens y sont faibles, voire inexistantes. La situation s’est fortement aggravée par le coup d’état en 2013 et la crise qui s’en est suivie. En outre, la période 2020-2021 s'est révélée extrêmement difficile avec l'émergence de Covid-19 et la résurgence de la violence post-électorale de décembre 2020, qui a culminé avec un coup d'État manqué sur la capitale Bangui au début de 2021. L’accès aux soins de santé (priorité de toute société, avec la sécurité alimentaire), a toujours été précaire, tout comme l’accès à l’éducation et l’enseignement (condition indispensable pour tout développement durable). A la différence des autres régions du pays qui connaissent un regain marqué d’instabilité et d’insécurité, les crises sécuritaires des années 2013-2014 et 2020-2021 se sont estompées dans la zone Sud-ouest du pays où les APDS sont situés. Mais comme partout ailleurs dans le pays, elles y ont induit une situation très précaire en matière de gouvernance.**
Les Aires Protégées de Dzanga Sangha (APDS) Après l’adoption des lois de classement du Parc National de Dzanga-Ndoki et de la mise en place de la Réserve Spéciale de Dzanga-Sangha en 1990, le complexe des APDS (voir carte Annexe 1 ) a bénéficié d’un appui continu de la part du WWF. En décembre 2000, le Parc National de Dzanga-Ndoki a été intégré dans le complexe transfrontalier de la Tri Nationale de la Sangha (TNS), simultanément avec les parcs frontaliers de Lobeke (au Cameroun) et de Nouabele Ndoki (en République du Congo). Une fondation internationale a par la suite été créée, en 2007 (FTNS), afin de contribuer au financement à long terme des activités. Le complexe transfrontalier a par ailleurs été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2012. A l’heure actuelle, l’approche intégrée de la conservation de la nature à Dzanga-Sangha vise à protéger ses ressources naturelles tout en améliorant les moyens de subsistance des populations locales et autochtones vivant dans l’aire protégée. Afin d’atteindre cet objectif, cinq domaines stratégiques ont été définis dans lesquels des mesures sont mises en œuvre: tourisme durable, lutte contre le braconnage, gestion participative, développement durable et éducation; et foresterie durable. **
Environnement naturel des APDS Située dans la partie nord des forêts denses humides du Bassin du Congo, la région de forêts tropicales couverte par le complexe des APDS se caractérise particulièrement par la présence de vastes clairières riches en minéraux (communément appelées salines, ou bais), autour desquelles se sont épanouies de très importantes populations d’espèces emblématiques de la grande faune forestière africaine. La région fait partie des sites qui abritent de loin la population la plus importante d’éléphants de forêts subsistant en Afrique centrale. Cela dit, c’est bien à Dzanga Bai que se trouve la plus grande concentration d’éléphants de forêts observable dans leur environnement naturel. **
Contexte socio-économique et tensions socio-écologiques L’importance des ressources fauniques et le relatif isolement des forêts du Sud-ouest de la RCA expliquent en partie pourquoi la région a constitué un pôle de peuplement majeur pour les communautés ayant principalement articulé leurs modes de vie sur la symbiose avec les ressources naturelles forestières, comme les peuples autochtones de la communauté Ba’Aka. C’est surtout le déploiement de l’exploitation forestière industrielle, à partir du milieu des années ’70, et le développement continu de l’exploitation informelle du diamant dans la région, qui ont ensuite entraîné l’arrivée d’une population migrante et font émerger une pression économique importante sur les ressources naturelles. La stabilité relative de ces dernières années et les opportunités d'emploi perçues dans le cadre du projet APDS pourraient également expliquer l'afflux continu observé. Une étude démographique et socio-économique réalisée en 2021 a mis en évidence qu'environ 20 000 personnes habitent les APDS (dont environ 30 % font partie du groupe ethnique Ba'aka), ce qui représente une forte augmentation par rapport aux recensements précédents (environ 8 000 personnes en 2012). La région est également caractérisée par un faible niveau de scolarisation. En 2015, que deux tiers des écoles de la préfecture serait fonctionnel, et le taux d'analphabétisme dans les communautés autochtone est estimé à 80-90 %. Seule une minorité de chefs de ménage (environ 20 %) aurait fréquenté l'école secondaire, et un tiers des ménages ont récemment déclaré qu'au moins un de leurs enfants en âge d'être scolarisés ne va pas à l'école.
Le mode de vie rural local est illustré par une forte dépendance à l'égard de l'agriculture et de la cueillette (première et deuxième sources de revenus primaires les plus courantes). La population habitant la périphérie des APDS montre également une dépendance accrue à l'égard de l'exploitation minière et de la chasse comme stratégies de subsistance, ce qui peut être lié à la distance par rapport au siège du Parc et à la proximité des concessions minières et forestières. La dégradation historique de la situation sécuritaire et de l’état de droit, ainsi que l’augmentation des cas de braconnage et des risques de grand braconnage (susceptibles d’être ensuite connectées aux trafics internationaux) que cette dégradation induit, a des conséquences majeures pour les populations autochtones dans la zone des APDS. D’une part, la dégradation des écosystèmes forestiers a un impact direct sur tous ceux qui en dépendent directement. D’une autre part, la professionnalisation des écogardes du gouvernement est reconnue comme un besoin croissant qui doit être accompagné (et l’est) de mécanismes de sauvegardes suffisants pour toute communauté touchée par les activités de conservation.**
La sauvegarde des droits et la promotion des préférences socio culturelles des importantes populations autochtones de Dzanga-Sangha constituent un enjeu délicat depuis la mise en place des APDS, à la base liée à la restriction des droits d'accès qu'implique l'installation des deux secteurs de parc national. Une des autres réelles problématiques identifiée de la communauté Ba’Aka est le faible niveau d’éducation et scolarisation qui empêche les jeunes BaAka de s’opposer à l’exploitation, la dépendance et la marginalisation. En réponse, le WWF s’investit résolument dans la défense et la promotion des droits des populations autochtones dans le cadre de ses activités et des partenariats avec des acteurs importants de la société civile comme Ndima Kali (association des jeunes autochtones qui agit sur le theme de patrimoine culturel et naturel), le Centre de Droit de L’Homme (promotion des droits au sein des communauteés des peuples autochtones) et l’Union Communautaire des Ba’Aka (système formel de représentation des communautés Ba'Aka dans la commune de Yobé-Sangha). Les APDS travaillent également à l'amélioration des moyens de subsistance par l'accès à l'éducation et aux soins de santé.
Faisant en partie écho à ces critiques, les instances internationales historiquement les plus impliquées dans l’appui technique et financier à la gestion durable des APDS (Union européenne, WWF Allemagne, et fondation TNS) ont toutes souligné l’urgence d’adopter et de faire un recours systématique à des politiques de sauvegarde spécifiques pour protéger et promouvoir les droits et les intérêts des peuples autochtones. Très récemment, une évaluation de l'impact environnemental et social indépendante a été réalisée afin d’établir un cadre de gestion environnementale et sociale des APDS (et les autres paysage WWF dans le bassin du Congo).
1.2 Contexte des projets
Ces TDR représentent des travaux pour la double évaluation de deux projets financés par l'UE en cours dans les APDS. Le premier (DCI-ENV/2018/398-418) sera systématiquement mentionné sous les titres "a)" et le second (FED/2020/414-911) sous les titres "b)". Les similitudes et les différences entre les deux projets seront explicitées tout au long de ces TDR. Il est important de noter que les deux projets ont été menés dans le contexte de la pandémie de covid-19 et de la régression économique mondiale qui en a résulté, ainsi que des violences post-électorales qui ont suivi le changement de gouvernement en RCA début 2021.
Les résultats seront essentiels pour améliorer la planification, la coordination et la mise en œuvre de (futures) projets implémentés dans le territoire Dzanga Sangha et financés par les bailleurs principaux UE, BMZ/KfW (FTNS), réseau WWF, …(puisque toutes les lignes de financement se combinent pour soutenir l’ensemble des APDS).
a) Gestion intégrée du développement socio-économique local, de la valorisation des ressources fauniques et des enjeux de sécurité dans les Aires Protégées de Dzanga- Sangha
Le projet ci-nommé a debuté en décembre 2018 sur fonds de l’Union Européenne (et cofinancements à hauteur de 10%) avec WWF International comme bénéficiaire principal. Suite aux retards engendrés par la pandémie, e n octobre 2021, un avenant pour extension de période de mise en œuvre jusqu’à juin 2022 (extension de 6 mois et 27 jours) a été approuvé par l’Union Européenne .
Son cadre logique précise les objectifs et résultats suivants.
OS 1 Contrecarrer les risques d’expansion du grand braconnage et de l’insécurité dans et autour des Aires Protégées de Dzanga Sangha**
R11 Les capacités de surveillance et de lutte anti-braconnage sont renforcées dans les APDS et dans leur périphérie**
R12 L’intérêt et le rôle actif des opinions publiques nationale et internationale pour la protection durable des APDS sont renforcés**
OS 2 Promouvoir l’émergence de conditions favorables au développement économique et à l’émancipation sociale de l’ensemble des populations riveraines des Aires Protégées de Dzanga Sangha**
R21 Le pôle formel d’activités que représentent les APDS « catalyse » l’émergence graduelle d’un cadre structurellement favorable au développement économique des populations**
R211 Actions structurantes en faveur de l’ensemble des populations riveraines
R212 Actions en appui à l’émancipation sociale et au développement des groupes marginalisés (BaAka et Sangha Sangha) – voir aussi A111 et A112
R22 L’aménagement des APDS est mis à jour pour tenir compte de l’évolution récente de l’environnement économique et social local
Le projet est maintenant en phase de terminaison et un évaluateur est recruté pour faire l’évaluation finale du projet. Vue que le travail aura lieu avant la clôture finale du projet, il est important de noter que l’évaluation de l’impact ne pourra pas complètement prendre en compte tous les aspects.
b) Programme d’Accompagnement des Peuples Autochtones dans les Aires Protégées de Dzanga Sangha
Le projet ci-nommé a debuté en avril 2020 sur fonds de l’Union Européenne (et confinancements à hauteur de 10%) avec WWF Allemagne comme bénéficiaire principal. L’action est une composante du programme ECOFAC 6 de l’Union Européenne ; qui vise à apporter un soutien direct à près de 17 zones protégées réparties sur 7 états différents et 8 paysages prioritaires pour la conservation en Afrique Centrale, tout en contribuant à une économie verte caractérisée par un développement économique durable et inclusif, ainsi qu'à la lutte contre le changement climatique.
Son cadre logique précise les objectifs et résultats suivants.
OS 1 Grâce à la connaissance et à la reconnaissance des communautés autochtones qu’il rend possible, le système de gestion des APDS permet de défendre et promouvoir les droits individuels et collectifs des PA vivant au sein des APDS et dans leur périphérie d’une part, et promouvoir l’émancipation sociopolitique de ces communautés d’autre part, afin de lutter efficacement contre les discriminations dont elles sont victimes.
R11 L’accompagnement permanent des peuples autochtones (PA) est établi
R12 Le renforcement et le suivi régulier d’un mécanisme de plaintes et de recours transparent et participatif (déjà en opération) est efficace et opérationnel de façon optimale.
R13 L’identité socioculturelle des communautés autochtones est reconnue.
R14 L’accès permanent des membres des communautés autochtones à l’enseignement et à la santé est sécurisé.**
OS 2 L’implication librement consentie des communautés autochtones dans la gestion durable des ressources naturelles des APDS permet à la fois d’améliorer leurs conditions de vie conformément à leurs préférences d’une part, et d’améliorer les perspectives de sauvegarde de la biodiversité et de la faune sauvage dans le Sud-ouest de la RCA d’autre part. **
R21
Les stratégies de protection et de conservation de la faune dans et en périphérie des APDS sont construites sur une implication active des PA qui valorise à la fois leur mode de vie et leurs connaissances**
R22
Des stratégies de valorisation économique durable des ressources naturelles sont définies en concertation et mises en œuvre par et au bénéfice des PA vivant dans les APDS et dans leur périphérie
Le projet a maintenant dépassé la moitié de sa durée et un évaluateur est recruté pour faire l’évaluation à mi-parcours du projet.
Parties prenants
Le parties prenantes majeures des deux projets sont spécifiées dans le tableau ci-dessous (tableau 1)
Tableau 1 : Principaux acteurs et leurs rôles dans le programme
Organisation
Role dans projet 398-418
Role dans projet 414-911
WWF International
Bénéficiaire principal
RAS
WWF Allemagne
RAS
Bénéficiaire principal
WWF RCA
Codemandeur et responsable de la mise en œuvre des activités (exécutant)
Codemandeur et responsable de la mise en œuvre des activités (exécutant)
Ministère des eaux forêts chasse et pêche (MEFCP)
Simultanément le groupe cible (gestion du parc renforcée, recyclage écogardes, equipement, …) et
l'exécutant (lutte anti-braconnage, …).
Simultanément le groupe cible (gestion du parc renforcée, recyclage écogardes, equipement, …) et
l'exécutant (lutte anti-braconnage, …).
Population locale et indigène
Groupe cible, accès à la justice, accès aux ressources naturelles, éducation, santé, gestion participative des APDS
Groupe cible, accès à la justice, accès aux ressources naturelles, éducation, santé, gestion participative des APDS
Ndima Kali
Partenaire, promotion la culture ancestrale des communautés Ba’Aka et Sangha-sangha dans les APDS
Partenaire, promotion la culture ancestrale des communautés Ba’Aka et Sangha-sangha dans les APDS
Centre de Droit De l’Homme / Maison de l’Enfant et de la Femme Pygmée (CDDH/MEFP)
Partenaire, assistance juridique et aide à la résolution de conflits pour la population locale, particulièrement pour les groupes minoritaires autochtones. Mecanisme de plainte des APDS.
Partenaire, assistance juridique et aide à la résolution de conflits pour la population locale, particulièrement pour les groupes minoritaires autochtones. Mecanisme de plainte des APDS.
Comité de reflexion des APDS (CREAPDS)
Groupe cible, organe de concertation de toutes les parties prenantes des APDS
RAS
Coopération française
Partenaire potentiel dans le cadre de son Projet de Développement Régional du Sud-ouest (PDRSO)
RAS
SINFOCAM, STBCA
Groupe cible, sociétés forestières
RAS
Chengeta Wildlife
RAS
Partenaire et consultant sur lutte-anti braconnage, respect de droits de l’homme, et conservation communautaire
SMA
RAS
ONG locale qui offre des services de soins de santé dans la région.
Ministère d’éducation
Partenaire
Partenaire
2. Objectifs et portée de l'évaluation
2.1 Objectif de l'évaluation
L'évaluation obligatoire des projets sur fonds Européens en cours dans le paysage APDS fait partie intégrante des deux projets. La proposition actuelle d'une évaluation conjointe permet en outre d'évaluer les synergies, les complémentarités et les opportunités entre les deux projets, y compris la mesure dans laquelle ces opportunités ont été exploitées. L'UE étant l'un des principaux donateurs du portefeuille de projets en cours aux APDS, les recommandations qui en résultent seront intégrées dans la mise en œuvre de projets en cours et les propositions de projets futurs.
a) Gestion intégrée du développement socio-économique local, de la valorisation des ressources fauniques et des enjeux de sécurité dans les Aires Protégées de Dzanga Sangha (398-418)
Cette évaluation finale obligatoire est un pas intégral du projet 398-418 et doit avant tout rendre compte des impacts (objectif global), objectifs et résultats atteints en rapport avec ceux prévus dans la description du projet (Cf. indicateurs du cadre logique). L'évaluation doit fournir un aperçu et une analyse des succès et/ou des échecs pendant la mise en œuvre du projet et des causes.
Ce processus fournira également des recommandations sur le rôle des acteurs et partenaires dans le processus d’atteinte des résultats; pour ameliorer les theories de changements fournissant la base de conception des projets; un guide sur la manière d'améliorer la communication et le reporting des réalisations du projet de manière plus efficace et plus cohérente au sein de WWF RCA et son réseau.
b) Programme d’Accompagnement des Peuples Autochtones dans les Aires Protégées de Dzanga Sangha (414-911)
Cette évaluation à mi-parcours obligatoire est un pas intégral du projet 414-911 et doit avant tout rendre compte des impacts (objectif global), objectifs et résultats atteints en rapport avec ceux prévus dans la description du projet (Cf. indicateurs du cadre logique). L'évaluation doit fournir un aperçu et une analyse des succès et/ou des échecs pendant la mise en œuvre du projet et des causes.
Ce processus fournira également des recommandations sur le rôle des acteurs et partenaires dans le processus d’atteinte des résultats; pour améliorer les théories de changements fournissant la base de conception des projets; un guide sur la manière d'améliorer la communication et le reporting des réalisations du projet de manière plus efficace et plus cohérente au sein de WWF RCA et son réseau.
En addition, le projet 414 911 prévoit une activité spécifique liée à ses obligations d'évaluation envisagées : la mise en place d'un mécanisme de suivi permanent (monitoring) du développement socio-économique sous la direction du responsable recherche et monitoring, mené par le système d’accompagnement communautaire en place aux APDS, et sur base de l’étude socio-économique réalisée dans le cadre du projet. Ce suivi est envisagé d’être synthétisé de manière indépendante à l’occasion des évaluations mi-parcours et finales. En vue de retards encourus dans le cadre du projet, l’évaluateur est demandé de fournir des recommandations sur la faisabilité de cette activité du point de vue d’un évaluateur externe, afin de prendre les mesures nécessaires pour ajuster le mécanisme de suivi du développement socio-économique et l'évaluation finale du projet.
C) evaluation conjointe
Les informations et les ressources pour le portefeuille de projets en cours dans l'APDS sont réparties entre de nombreuses parties prenantes qui bénéficient toutes d'une compréhension globale de leurs actions collectives et des synergies et complémentarités qui en découlent. C'est également le cas pour les deux projets de l'UE qui ont différents bénéficiaires principaux au sein du réseau WWF et des entités responsables au sein des institutions de l'UE. L'objectif de cette évaluation conjointe est, au-delà de l'évaluation individuelle de chaque projet à l'attention des parties responsables respectives, de fournir des éclaircissements sur les complémentarités et les synergies entre les différents projets de l'UE afin d'accroître la compréhension collective de leur impact et les outils les plus efficaces et efficients pour s'appuyer sur leurs résultats et surmonter les défis observés dans le contexte de projets futurs.
2.2 Suivi de l'évaluation
En tant que meneur des deux projets, WWF-RCA est chargé de la supervision de cette évaluation. La Délégation de l'Union Européenne à Bangui et le siège de la Commission Européenne à Bruxelles ont été invités à contribuer à l'approche de l'évaluation. Le rapport finale sera partagé avec ces institutions, les bénéficiaires principaux respectifs des deux projets (WWF International et WWF Allemagne),les partenaires opérationnels (MEFCP, Ndima Kali, MEFP, Chengeta Wildlife, …),et une version sommaire sera également soumis à l’attention des autorités locales et representants communautaires.
Les résultats de l'évaluation devront avant tout être exécutés par le WWF-RCA. L'évaluation sert également comme support des stratégies MEFP, Ndima Kali et Chengeta Wildlife qui ont été partenaires de la mise en œuvre. Les résultats pourraient également informer sur la manière de coordonner avec d'autres acteurs importants dans le territoire, par exemple l’Alliance Française, les sociétés forestières et les services étatiques et non-gouvernementaux d’environnement, éducation, santé, et accès à la justice. Le tableau 2 décrit les audiences prioritaires des résultats de l’évaluation conjointe.
L'évaluation est commandée par le WWF RCA en tant que meneur des deux projets financés par l’Union Européenne. L’approbation finale de l’évaluation est donnée par WWF RCA. Cependant, la première version de l’évaluation sera partagée avec les personnes listées ci-dessous pour être commentée. Le WWF RCA sera responsable de la diffusion des résultats en interne et en externe auprès des principaux acteurs et des partenaires.
Tableau 2 : Audiences prioritaires de l’évaluation
Audience cible du rapport final
Objectifs clés de l’évaluation concernant le groupe cible
Implementeurs du projet (WWF RCA, MEFCP, MEFP, Ndima Kali, Chengeta Wildlife)
Evaluation de l'efficacité du travail ;
Evaluation de la perception de l’engagement par les parties prenantes et des groupes cibles ;
Evaluation de la qualité de travail et recommandations pour amélioration
enseignements tirées
WWF RCA, WWF International, WWF Allemagne
Evaluation de l’impact, de la durabilité, de la pertinence, et du rapport
coût-efficacité pour le développement de nouveaux
projets/programmes ; la planification de futures activités ; et la réorganisation potentielle de projet en cours (414-911).
Bailleur (Union européenne)
Evaluation de l’impact, de la durabilité et la pertinence pour programmer des nouveaux financements
3. Questions d’évaluation et directrices
Il sera nécessaire d'évaluer dans quelle mesure les activités menées depuis le début des projets respectifs jusqu'à aujourd'hui ont permis de progresser vers les objectifs globaux et spécifiques des projets. L'évaluation devra se baser sur le Guide d'évaluation du WWF pour la structure du rapport et la notation des performances (voir annexe). Les questions d’évaluation et directrices du guide d’évaluation ont été adaptés pour refléter également les pratiques standard de l'UE (par exemple, en matière de visibilité, de durabilité, ...). Les critères et les questions sont applicables aux deux projets, bien que certaines différences soient précisées. En outre, l'évaluateur utilisera toute la documentation relative à la mise en œuvre et à l'application du cadre ESSF dans le paysage de l'APDS afin d'éviter un double travail.
4. Considérations méthodologiques
L'évaluation est mise en œuvre de la façon suivante :
● L'évaluation consiste dans une analyse documentaire de la documentation existante et en la collecte de nouvelles informations par téléphone et par une visite sur le site du programme.
● Les évaluateurs utilisent une combinaison de méthodes pour garantir l'évaluation des données et des preuves qualitatives et quantitatives.
● Les documents de base doivent être consultés (voir l'annexe des ToR).
● Les principaux partenaires et acteurs externes doivent être consultés (liste en annexe des ToR).
● Les évaluateurs doivent adhérer aux "principes visant à garantir la qualité des évaluations", voir les normes de qualité du DAC de l'OCDE.[1]
L'évaluation est réalisée en quatre phases.
Phase 1 : élaboration détaillée du processus d'évaluation, y compris la révision des questions clés, des questions méthodologiques, par exemple les enquêtes, les entretiens, etc. et du calendrier, y compris la restitution et l'atelier de planification.
- Livrable : Rapport de démarrage (5-10 pages) détaillant la méthodologie et les liens avec les critères et les questions d'évaluation clès, les outils et les méthodes.
Phase 2 : cette phase est consacrée à la réponse aux questions clés par le biais d'une revue documentaire et d'entretiens avec les principaux acteurs de la mise en œuvre du projet, les donateurs et les autres partenaires. Les documents clés du projet tels que la proposition, les rapports annuels, etc. seront partagés avec l'évaluateur et d'autres documents pourront être mis à disposition si nécessaire. Il est prévu que l'évaluateur réalise des entretiens avec les principaux acteurs directement ou indirectement impliquées dans les activités du projet ainsi qu'avec les acteurs politiques de la RCA et les donateurs (voir liste des documents et personnes à contacter en annexe).
L'évaluateur travaillera en étroite collaboration avec le responsable des projets du résau WWF (WWF RCA, WWF INT et WWF DE).
- Livrable : Une présentation des premiers résultats lors d'un Zoom call avec tous les partenaires concernés.
Phase 3 : Rédaction d'un rapport d'évaluation comprenant les conclusions et les recommandations.
- Livrable: La première version du rapport sera partagé avec le WWF qui le diffusera aux partenaires pour être commenté.
Phase 4 : Finalisation du rapport et partage des résultats
-Livrable : rapport final et présentation des résultats finals lors d’un Zoom call avec tout les partenaires concernés.
Le consultant peut proposer des éléments méthodologiques alternatives/supplémentaires à convenir avec le WWF.
5. Profil du ou des évaluateurs et responsabilités de soutien du WWF
Nous recherchons un évaluateur ou une équipe d'évaluation ayant plus de 10 ans d'expérience dans la planification et l'évaluation de projets complexes et de grande envergure. De préférence, l'évaluateur a de l’expérience avec des projets financés par l'UE et mis en œuvre par des ONGs dans un contexte de cooperation internationale. Une bonne compréhension du secteur de la conservation et de la gestion des territoires protégés ainsi qu’avec la sécurité et les politiques sociales et environnementales sera un atout . Une bonne maîtrise des outils participatifs d’évaluation est attendue. Elle(s) / il(s) parle(nt) couramment le français. La connaissance du contexte de l'Afrique centrale, en particulier de la RCA, est un plus.
Il est idéalement envisagé que le travail soit mené par une équipe de deux personnes (une pour chaque projet) qui collaborent conjointement pour tous les aspects du chevauchement des projets. En tant que tel, une équipe de deux personnes serait considérée comme un avantage. De même, au moins une personne originaire de la région d'Afrique centrale serait considérée comme un avantage supplémentaire.
Responsabilités de WWF
-Toutes les responsabilités de communication et de relais d'information du côté du WWF RCA sont de la responsabilité de M. Stef de Béthune (sdebethune@wwfcar.org).
- Les dispositions logistiques qui pourraient être nécessaires seront prises par M. Claude Mbengono (cmbengono@wwfcam.org).
6. Processus, produits livrables et calendrier de l'évaluation
Activité
Date cible (durée par projet)
Date de début- Sélection de l'évaluateur/des évaluateurs et signature contrat
05/04/2022
Examen des documents fournis par le WWF
Semaine du 08/04/2022 (1.5 jours)
Entretiens avec la direction du WWF (téléphone/skype)
(0.5 jours)
Soumission rapport de démarrage
21/04/2022 (1jour)
Visite en RCA et aux APDS
(07 jours)
Réunion de débriefing avec la direction
(1 jour)
Préparation du rapport et soumission du rapport au WWF (prévoir 10 jours pour les commentaires du WWF)
31/05/2022 (4 jours)
Préparation du rapport final et soumission du rapport au WWF
15/06/2022 (1 jour)
Nombre total de jours professionnels par projet
16 jours
Nombre total de jours professionnels pour les deux projets
32 jours
7. Budget, financement et modalités de paiement
Le budget forfaitaire de 22 000 EUR pour l'évaluation comprend :
-Honoraire de consultant (environ 30 jours de travail de préférence divisé sur 2 personnes – une personne par projet) ;
-Voyage international aller-retour Bayanga y compris visa, assurance de voyage etc. ;
-Hôtel et per diems Bangui et Bayanga ;
-Voyages locaux aux APDS.
Calendrier des paiements au chef d'équipe
Date d’échéance (provisoire)
Paiement en %
Total (EUR)
Soumission du plan d'évaluation/rapport de démarrage
21/04/2022
25%
À discuter
Soumission de la première version finale de l'évaluation
31/05/2022
50%
À discuter
Paiement final après approbation du rapport d'évaluation final et présentation des résultats.
15/06/2022
25%
À discuter
Paiement total
À discuter
8. Structure du rapport d'évaluation
Afin de soutenir un enregistrement plus systématique des résultats de l'évaluation pour faire progresser l'apprentissage organisationnel plus large du WWF, tous les évaluateurs devraient suivre, dans la mesure du possible, les règles suivantes :
Partie A : La structure du rapport d'évaluation ci-dessous
Partie B : Complétez le tableau récapitulatif, à joindre au rapport d'évaluation.
Celles-ci fournissent des cadres standardisés pour résumer les résultats des évaluations et soutenir le partage des résultats en interne et en externe.
Partie A : Structure du rapport d'évaluation
Description
Voici le schéma de base d'un rapport d'évaluation.
Bien que cela puisse facilement s'appliquer aux évaluations de projets ou de programmes plus simples, une adaptation sera nécessaire pour s'assurer que les rapports de programmes plus complexes (par exemple les bureaux nationaux, les régions multi-pays, les paysages terrestres et marins, les initiatives de réseau) sont bien organisés, faciles à lire et à naviguer, et pas trop longs.
1. Page de titre
· Titre du rapport, titre du projet ou du programme et numéro de contrat (le cas échéant), données du rapport, auteurs et leur affiliation, carte de localisation (le cas échéant).
2. Résumé (2-4 pages)
· Principales conclusions et recommandations, organisées par les critères d'évaluation de base du cahier des charges.
3. Table des matières
4. Liste des acronymes et abréviations
5. Corps du rapport (25 pages environ)
A. Introduction (3 pages maximum)
· Présentation concise des caractéristiques du projet/programme
· But, objectifs et utilisation prévue de l'évaluation (référence et annexe des TdR)
· Méthodologie de l'évaluation et justification de l'approche (mentionner et joindre en annexe l'itinéraire de la mission, les noms des informateurs clés, la liste des documents consultés et tout tableau de synthèse contenant des informations sur le projet/programme utilisé dans l'exercice, les limites de la méthodologie/de l'évaluation).
· Composition de l'équipe d'évaluation, y compris tout rôle spécifique des membres de l'équipe.
B. Aperçu du projet/programme (5 pages maximum)
· Résumé concis de l'histoire, de l'évolution, du but, des objectifs et des stratégies du projet ou du programme pour atteindre les objectifs de conservation (joindre la théorie du changement, y compris le modèle conceptuel, la chaîne de résultats ou le cadre logique et le système de suivi du projet en annexe).
· Caractéristiques essentielles : contexte, raison d'être, parties prenantes et bénéficiaires.
· Résumez le principal intérêt du WWF pour ce projet ou programme.
C. Résultats de l'évaluation (3-5 pages)
· Constatations et leçons apprises organisées par chacun des critères d'évaluation de base sélectionnés, y compris une justification suffisante mais concise.
· Des tableaux, des graphiques et d'autres figures pour aider à transmettre les principaux résultats.
D. Recommandations pour ce projet (3-5 pages)
· Recommandation organisée pour chacun des critères d'évaluation de base et les conclusions, y compris une justification suffisante mais concise - les recommandations doivent être spécifiques, exploitables et numérotées.
· Suggestions pour toute modification de la théorie du changement du projet.
· Des tableaux d'évaluation de la performance des projets/programmes afin de fournir un résumé rapide de la performance et de faciliter la comparaison avec d'autres projets/programmes (voir le tableau récapitulatif, partie B, ci-dessous).
6. Annexes
· Termes de référence
· Détail de la méthodologie d'évaluation
· Itinéraire avec les informateurs clés
· Documents consultés
· Théorie du changement du projet/programme/cadre logique/modèle conceptuel/liste des principaux buts et objectifs
· Données spécifiques du projet/programme et du suivi, le cas échéant
· Tableaux récapitulatifs des progrès réalisés par rapport aux résultats, aux objectifs et aux buts.
· Cartes
· Tableau récapitulatif des recommandations
Partie B : Tableau récapitulatif de l'évaluation (recommandé)
Description
Les évaluateurs doivent attribuer au projet/programme une note évaluant la mesure dans laquelle le projet/programme correspond à la description d'une bonne performance telle que décrite dans le tableau ci-dessous :
5 - Excellent, 4 - Très bon, 3 - Bon, 2 - Moyen, 1 - Médiocre
N/A - Non applicable
D/I - Le critère a été pris en compte, mais les données étaient insuffisantes pour attribuer une note ou un score.
Les évaluateurs doivent également fournir une brève justification de la note et du score attribués. Identifiez les points forts les plus remarquables sur lesquels il faut s'appuyer, ainsi que les problèmes ou obstacles les plus prioritaires à surmonter. Notez que ce tableau ne doit pas être un résumé complet des conclusions et des recommandations, mais seulement un aperçu. Une présentation plus complète doit figurer dans le rapport d'évaluation et le document de réponse de la direction. Même si le rapport lui-même contient des informations sensibles, le tableau doit être complété de manière à pouvoir être facilement partagé avec tout public interne du WWF.
Critères
Description de la forte performance
Score de l'évaluateur
Brève justification de l'évaluateur
Pertinence et qualité de la conception
Le projet/programme aborde les facteurs nécessaires dans le contexte spécifique du programme pour apporter des changements positifs dans les éléments de conservation - biodiversité et/ou questions d'empreinte (c'est-à-dire les espèces, les écosystèmes, les processus écologiques, y compris les services écosystémiques associés) et le bien-être humain.
Le projet/programme a appliqué rigoureusement les principaux outils de conception, y compris l'implication des partenaires et des membres de la communauté, le cas échéant, dans la conception.
Le projet/programme a identifié les bonnes opportunités ou stratégies pour répondre aux principales menaces.
Cohérence
Les interventions du projet/programme sont synergiques et apportent une valeur ajoutée aux autres interventions du même acteur dans le pays. Elles sont également harmonisées et cohérentes avec les interventions d'autres acteurs dans le même contexte.
Efficacité
La plupart/toutes les activités du programme ont été réalisées avec une utilisation efficace des ressources humaines et financières et avec un bon rapport qualité-prix.
Les systèmes de gouvernance et de gestion sont appropriés, suffisants et fonctionnent efficacement.
Efficacité
La plupart/tous les résultats escomptés ont été atteints.
Il existe des preuves solides indiquant que les changements peuvent être attribués entièrement ou en grande partie au projet ou programme du WWF.
Impact
La plupart/toutes les finalités - changements souhaités dans l'état des espèces, des écosystèmes, des processus écologiques, du bien-être humain - ont été atteintes.
Les actions du WWF ont contribué aux changements perçus
Durabilité
La plupart ou tous les facteurs permettant d'assurer la durabilité des résultats/impacts sont en cours d'établissement ou ont été établis.
Des mécanismes de mise à l'échelle ont été mis en place, les risques et les hypothèses ayant été réévalués et traités, le cas échéant.
Gestion adaptative
Les résultats du projet/programme (réalisations, effets, impacts) sont démontrés qualitativement et quantitativement par la collecte et l'analyse régulières de données de suivi.
L'équipe du projet/programme, avec la participation des principales parties prenantes, utilise ces résultats, ainsi que ceux des projets/efforts connexes, pour renforcer son travail et ses performances.
L'apprentissage est documenté et partagé pour le projet/programme et pour un apprentissage plus large.
9. Expression d‘intérêt
Tous les candidats/equipes intéressés par la réalisation de cette évaluation en tant que consultant doivent soumettre, au plus tard le 25/03/2022, une proposition technique détaillée et succincte comprenant :
Un curriculum vitae détaillant son expérience dans l'évaluation de projets, la conservation inclusive et la mise en œuvre de projets de conservation menés par des ONG en Afrique ;
Le plan d'évaluation proposé (description de l'approche et methodologie, suggestions de questions d'entretien, calendrier et temps alloué, etc.) et des commentaires sur les termes de référence ;
Une proposition de date pour la visite du site en RCA.
La durée de validité de la proposition.
Une proposition de budget détaillé qui prend en compte les conditions financières spécifiées dans les présents Termes de référence et précise les honoraires (taux journalier) ainsi que tout autre coût.
La date de fin estimée de l'étude (soumission du rapport final) sera le 15 juin 2022.
La proposition et tous les documents justificatifs doivent être envoyés sous forme électronique à l'adresse suivante : email : recruitment@wwfcar.org avec la référence "**APDS UE Evaluation**".
Les propositions techniques et financières doivent être soumises sous forme de fichiers séparés.
ANNEXE 1- CARTE DES APDS
ANNEXE 2 : Questions d’évaluation et directrices du guide d’évaluation WWF
Critère 1 : Pertinence et qualité de la conception
La pertinence et la qualité de la conception sont une mesure de la mesure dans laquelle la conception des projets représente une approche nécessaire, suffisante et appropriée pour réaliser des changements dans les facteurs clés (par exemple, les menaces directes et indirectes, les opportunités, les positions des parties prenantes, les conditions favorables) nécessaires pour apporter des changements positifs dans les éléments ciblés de la biodiversité/empreinte végétale/bien-être humain (c'est-à-dire les espèces, les écosystèmes, les processus écologiques, y compris les services écosystémiques associés qui soutiennent le bien-être humain).
Les évaluations de la pertinence et de la qualité de la conception doivent prendre en compte :
● La manière dont les projets ont été initialement planifiés.
● Comment la conception a évolué au fil du temps.
● La théorie du changement
● La validité des hypothèses sous-jacentes.
Questions clés pour évaluer la pertinence et la qualité de la conception.
Pour les projets tels qu'ils ont été conçus à l'origine, ainsi que pour leur avenir, évaluez la qualité de la conception et la pertinence des décisions et des plans au regard des facteurs suivants :
PQ1. Cibles de conservation et de bien-être humain et buts globaux connexes (biodiversité, espèces, écosystèmes, processus écologiques, y compris les services écosystémiques associés, menaces, elements moteurs, moyens de subsistance des communautés, bien-être humain, droits autochtones et droits de l'homme).
● Doivent être clairement définis, hiérarchisés et justifiés, avec des buts globaux SMART définis pour chacun d'eux qui indiquent les conditions futures souhaitées de ces éléments.
● Existe-t-il une définition claire et pertinente du succès ultime de la conservation en termes d'amélioration de l'état des cibles de conservation, de réduction des menaces et/ou de bien-être humain ?
PQ2. Pertinence par rapport au contexte, aux priorités des parties prenantes et aux objectifs.
Les pressions, les elements moteurs, les conditions favorables, les opportunités et les facteurs clés nécessaires à la durabilité doivent être bien compris, avec un classement clair des menaces et des priorités d'action. Les intérêts des parties prenantes (y compris les donateurs et le gouvernement) doivent être bien compris et le projet/programme doit être pertinent compte tenu de leurs priorités ou intérêts externes.
Les interrelations entre tous les facteurs clés doivent être décrites à l'aide d'un modèle conceptuel ou d'un outil similaire. Des objectifs SMART doivent être définis, indiquant l'état futur souhaité des facteurs contextuels clés (c'est-à-dire les menaces, les points de vue des parties prenantes, etc.)
● Les projets se sont-ils concentrés sur les questions de la plus haute priorité et restent-ils pertinents ?
PQ3. Cadre de sauvegarde environnementale et sociale (ESSF) et politiques sociales.
Les projets doivent fournir un lien avec l'ESSF du WWF.
- Dans quelle mesure le contexte social a-t-il été compris par l'équipe du projet/programme (tous les partenaires) ? "
● Dans quelle mesure les projets ont-ils respecté les normes CLIP lors de leur mise en œuvre ?
● L'aspect genre a-t-il été suffisamment pris en compte tout au long des deux projets ?
PQ4. Pertinence de l'approche stratégique.
Doit représenter une approche nécessaire, suffisante, rentable, appropriée (pour le WWF) et " meilleure alternative " pour atteindre les objectifs et, finalement, les buts globaux énoncés. La théorie du changement doit être dépeinte en termes clairs et logiques et inclure idéalement des chaînes de résultats.
● La théorie du changement est-elle claire ?
● Les projets ont-ils adopté et continueront-ils d'adopter la meilleure approche stratégique, la plus efficace ?
PQ5. Caractère suffisant du portefeuille de projets.
Les deux projets devraient présenter un ensemble cohérent et logique de travaux visant à atteindre les objectifs énoncés dans le plan de gestion du WWF RCA et des APDS. Les éléments qui devraient être abandonnés ou faire l'objet d'une transition vers une nouvelle phase devraient être mis en évidence, ainsi que les lacunes dans l'alignement entre le portefeuille de projets et les objectifs et buts globaux du programme.
● Les deux projets " s'additionnent-ils " pour constituer une approche nécessaire et suffisante pour assurer le succès programmatique des APDS?
Critère 2 : Cohérence
La cohérence mesure la compatibilité de l'intervention d'un projet avec d'autres interventions (en particulier les politiques) dans un pays, un secteur ou une institution. Cela peut inclure la cohérence interne et la cohérence externe.
A. La cohérence interne concerne les synergies et les liens entre les interventions du projet et celles menées par le même secteur ou la même institution dans le pays.
B. La cohérence externe mesure la cohérence et la compatibilité des interventions entre différents secteurs, mais dans le même contexte.
Ce critère permet d'éviter les doublons car il doit évaluer la valeur ajoutée des interventions. La cohérence peut également aider à comprendre le rôle d'une intervention dans un système particulier, y compris les synergies et les compromis.
Questions clés pour évaluer la cohérence
Co1. Cohérence interne ● Ces projets présentent-ils une cohérence interne, c'est-à-dire que les interventions des projets créent des synergies et des liens avec d'autres interventions dans le pays/paysage par le même secteur ou la même institution ?
● Les interventions des projets apportent-elles une valeur ajoutée aux interventions du même secteur ?
Co2. Cohérence externe ● Ces projets présentent-ils une cohérence externe, c'est-à-dire que les interventions des projets sont cohérentes et assurent une complémentarité, une harmonisation et une coordination avec d'autres secteurs dans le même contexte ?
Co3. Adéquation à la base de référence Une cohérence élevée signifierait que les projets s'appuient sur les interventions existantes dans le pays/paysage et les complètent pour traiter la même question ou le même problème environnemental.
● Quelles interventions de référence dans le pays (ou les pays)/paysages sont exploitées et complétées par les interventions des projets ?
● Dans quelle mesure l'intervention est-elle bien adaptée ?
Critère 3 : Efficience
L'efficience est une mesure de la relation entre les extrants (c'est-à-dire les produits ou services d'une intervention) et les intrants (c'est-à-dire les ressources qu'elle utilise). Les extrants sont les résultats observables immédiats sur lesquels les gestionnaires de l'intervention ont un grand degré de contrôle. Une intervention peut être considérée comme efficiente si elle utilise des moyens appropriés, suffisants et les moins coûteux pour atteindre les extrants souhaités (c'est-à-dire les produits livrables) et respecter la quantité et la qualité souhaitées : les aspects d'économie et d'efficience de l'optimisation des ressources.
La qualité des intrants et des extrants est une considération importante dans l'évaluation de l'efficience : la ressource la plus économique n'est pas nécessairement la plus appropriée et les compromis entre la quantité des extrants et leur qualité sont des facteurs clés de la performance globale. En outre, l'évaluation de l'efficience d'une intervention nécessite généralement de comparer des approches alternatives (par exemple, l'utilisation des ressources humaines et financières, la conception des flux de travail, la répartition des rôles et des responsabilités) pour atteindre les mêmes extrants.
Questions clés pour évaluer l'efficience
Effic1. Ressources financières et administratives ● Les plans financiers et d'action sont-ils cohérents les uns avec les autres (c'est-à-dire que les ressources financières sont suffisantes pour soutenir les activités prévues ; les priorités ont été élaborées en fonction de différents scénarios de financement) ?
● Y a-t-il des améliorations à apporter à la planification financière et à l'affectation des ressources ?
● Existe-t-il une stratégie de collecte de fonds mise en œuvre se traduisant par un flux suffisant de fonds vers les projets ?
● Des politiques et pratiques de gestion administrative et financière appropriées sont-elles suivies ?
● Les dépenses réelles sont-elles conformes au budget ?
● Des économies pourraient-elles être réalisées sans compromettre la qualité des résultats fournis ?
Effic2.Utilisation du temps ● Existe-t-il des plans de travail approfondis et bien fondés, mis en œuvre conformément au plan, suivis et adaptés si nécessaire ?
Effic3.Ressources humaines ● Les ressources humaines (c'est-à-dire le programme WWF, le réseau WWF et via les partenariats) sont-elles appropriées, adéquates, organisées de manière efficiente et fonctionnent-elles efficacement (par exemple, inclure des considérations sur les besoins et les lacunes en matière de capacités, les communications, la division et la clarté du rôle et des responsabilités, les processus d'évaluation et d'amélioration) ?
Effic4.Utilisation des ressources ● Les projets offrent-ils un bon rapport qualité-prix en ce sens que les coûts sont raisonnables compte tenu des extrants et des effets générés ?
Effic5.L'effet de levier des ressources ● Quelle somme d'argent a été mobilisée sur la base du soutien financier fourni (particulièrement pertinent pour le projet 398-418 compte tenu des investissements dans les installations touristiques et les énergies renouvelables) ?
Critère 4 : Efficacité
L'efficacité est une mesure de la mesure dans laquelle les effets attendus de l'intervention - ses objectifs spécifiques ou résultats intermédiaires - ont été atteints. Plus explicitement, l'efficacité est la relation entre les extrants d'une intervention - ses produits ou services ou ses résultats immédiats - et ses effets - les changements prévus dans les facteurs clés affectant les cibles de conservation (par exemple, les menaces, les comportements, les conditions favorables à la conservation).
L'évaluation de l'efficacité d'une intervention implique :
- Mesurer le changement dans l’effet observé (par exemple, le taux de déforestation a-t-il diminué ?).
- Évaluer dans quelle mesure le changement dans l’effet observé peut être attribué aux stratégies d'intervention (par exemple, le projet d'écotourisme a-t-il conduit à la baisse des taux de déforestation ?)
- S'assurer que les points de vue des principales parties prenantes, par exemple les membres de la communauté, sur les changements nécessaires, sont représentés comme des effets et progressent.
Dans certains cas, les interventions et leurs extrants ne sont tout simplement pas suffisants pour garantir les effets. Au mieux, un programme s'efforce de produire les extrants qui ont le plus de chances de catalyser les effets escomptés. Par conséquent, dans de nombreux cas, l'attribution peut être le principal défi à l'évaluation de l'efficacité, et la difficulté augmente avec la taille, l'échelle et la complexité du projet ou du programme. Par conséquent, l'attribution est souvent exprimée en termes de probabilité plutôt que de preuve et doit être fondée sur une théorie claire du changement.
L'évaluation de l'efficacité se heurte souvent à d'autres difficultés, notamment :
● Des objectifs de projet/programme inexistants ou mal définis (par exemple, les effets escomptés ne sont pas énoncés en tant que changement mesurable dans le temps des facteurs clés ciblés).
● Des objectifs irréalistes et/ou contradictoires.
● Absence de mesures de réussite et/ou de données régulièrement collectées.
Pour relever ces défis, l'évaluateur doit souvent commencer par travailler avec le programme ou le projet à évaluer afin de clarifier les objectifs et les mesures de réussite par rapport auxquels l'efficacité peut être évaluée.
Questions clés pour évaluer l'efficacité Efct1. Résultat prévu par rapport à la réalisation**
● En se concentrant sur les objectifs déclarés, les effets souhaités et les résultats intermédiaires (par opposition à la réalisation des activités et des extrants), qu'est-ce qui a été atteint et n'a pas été atteint (de manière intentionnelle et non intentionnelle) ?
Efct2. Signification des progrès réalisés ● Quelle est la signification/l'importance stratégique des progrès - ou de toute absence de progrès - réalisés à ce jour ?
● Dans quelle mesure les facteurs clés ciblés – elements moteurs, opportunités, menaces - ont-ils été affectés dans la mesure où ils doivent l'être pour atteindre les objectifs fixés ?
Efct3. Facteurs affectant l'efficacité ● Quelles sont les stratégies qui s'avèrent efficaces, et celles qui ne le sont pas ?
● Quels sont les facteurs anticipés et non anticipés qui ont favorisé ou entravé les progrès du programme ?
● Quels facteurs favorables ou défavorables pourraient affecter la réussite de la mise en œuvre au cours de la prochaine période de planification ?
Efct4. Coordination et communication ● Dans quelle mesure la coordination/communication a-t-elle été efficace au sein et entre l'équipe de mise en œuvre, les parties prenantes, les partenaires et les participants, ainsi que les bureaux des donateurs du Réseau et les donateurs externes ?
● Existe-t-il des stratégies de communication interne et externe bien élaborées et mises en œuvre à bon escient (par exemple, en assurant la portée et/ou la diffusion) ?
● Des plans de communication ont-ils été soumis à l'UE pour les deux projets et ont-ils été mis en œuvre avec succès ?
● Les projets ont-ils donné une visibilité suffisante aux contributions des donateurs et ont-ils respecté les lignes directrices de l'UE en matière de visibilité ?
● Quels facteurs ont fait obstacle à une bonne communication et à une bonne coordination ?
● Que pourrait-on faire différemment pour améliorer cet aspect ?
Efct5. L'engagement des parties prenantes ● Les processus d'engagement des parties prenantes sont-ils inclusifs, sensibles au genre et accessibles à tous les membres de la communauté ?
● Les parties prenantes ont-elles été engagées au bon niveau pour chacune d'entre elles tout au long du cycle du projet ?
● Y a-t-il une indication claire de l'augmentation des capacités ?
● Le mécanisme de plainte en place est-il efficace et existe-t-il une intégration fonctionnelle au niveau de toutes les parties concernées (utilisation des points d'entrée, processus de suivi, documentation, etc.)
Efct6. Améliorer l'efficacité ● Quels enseignements peuvent être tirés et appliqués pour améliorer l'efficacité dans les années à venir ?
● Quel point de vue sur l'efficacité compte - une compréhension mutuelle a-t-elle été atteinte ?
Critère 5 : impact
L'impact est une mesure de tous les effets significatifs de l'intervention de conservation et de développement, positifs ou négatifs, attendus ou imprévus, sur les questions ciblées de biodiversité/empreinte végétale/communauté locale - par exemple, les espèces, les habitats et les processus écologiques, les services écosystémiques, les moyens de subsistance, le bien-être humain, les droits autochtones et les droits de l'homme.
Alors que l'efficacité se concentre sur les effets escomptés d'une intervention, l'impact est une mesure des conséquences plus larges de l'intervention aux niveaux local, régional, national ou mondial. L'évaluation de l'impact doit permettre de déterminer dans quelle mesure les objectifs globaux et spécifiques énoncés sont atteints ; les preuves à l'appui en termes de changements mesurables dans les bases de référence ; et le niveau d'attribution de ces changements au WWF. En fonction de l'horizon temporel des buts globaux, l'impact peut être atteint ou non pendant la durée de vie du programme.
L'évaluation de l'impact est essentielle dans une évaluation complète, bien qu'elle soit généralement très difficile à réaliser. Par exemple, il est difficile d'attribuer rigoureusement les effets généraux d'un projet/programme sur les changements observés dans la biodiversité ou la santé environnementale.
Dans le domaine de la conservation aujourd'hui, cette difficulté est généralement exacerbée par :
A. Un manque de bonnes données de base ou même de compréhension scientifique nécessaire des systèmes à impacter.
B. Une absence de données de suivi ou de preuves régulièrement collectées
Habituellement, et au mieux, les évaluations de l'impact des interventions de conservation tirent des conclusions dérivées de relations de cause à effet simplifiées et utilisent des preuves d’effets qui pourraient logiquement conduire à un impact.
Il faut estimer le scénario sans : Ce qui se serait passé si l'intervention n'avait pas eu lieu ou si elle avait été faite différemment (c'est-à-dire le contrefactuel). Une estimation peut être obtenue en demandant aux parties prenantes ce qui, selon elles, se serait passé si les projets/programmes n'avaient pas eu lieu, si le WWF ou les partenaires n'avaient pas été impliqués ou si une approche différente avait été utilisée.
Questions clés pour évaluer l'impact
Imp1. Preuve du changement ● Dans quelle mesure les projets ont-ils atteint leurs objectifs globaux et spécifiques déclarés, en termes d’effets entraînant un changement positif dans la qualité de la biodiversité, les services écosystémiques et le bien-être humain ?
● Discutez des impacts observés à toutes les échelles appropriées - locale, paysagère, nationale, régionale, mondiale - et présentez les preuves ?
Imp2. Contribution
● Dans quelle mesure pouvons-nous être sûrs que les activités du WWF ont contribué aux changements perçus... ?
● Quelle est la probabilité que ces changements se soient produits en l'absence du projet/programme ?
● Le contrefactuel a-t-il été examiné (au minimum en demandant aux parties prenantes d'estimer le " scénario sans ") ?
Imp3. Conséquences imprévues
● Y a-t-il eu des impacts imprévus (qu'ils soient positifs ou négatifs ; par exemple, Covid-19, crise sécuritaire nationale post-électorale en RCA, ... ) ?
● Aurait-on pu faire quelque chose de différent pour répéter ou éviter ces conséquences imprévues et les reconnaître plus tôt comme des conséquences émergentes ?
Imp4. Accroître l'impact
● Comment les projets pourraient-ils accroître leur impact et quels seraient les besoins en capacités humaines et financières associés ?
● Comment le processus d'accroissement de l'impact a-t-il été compris au stade de la conception (par exemple, reproduction du projet, directives de bonnes pratiques par le biais d'un changement de politique, processus multipartites) et existe-t-il des preuves que cela s'est produit ou est susceptible de se produire ?
Critère 6 : Durabilité
La durabilité est une mesure qui permet de savoir si les avantages d'une intervention de conservation sont susceptibles de se poursuivre après la fin du soutien extérieur.
La durabilité est à bien des égards un test de plus haut niveau pour déterminer si le projet/programme a été un succès ou non. Beaucoup trop d'initiatives de conservation ont tendance à échouer une fois la phase de mise en œuvre terminée parce que les nouvelles parties responsables n'ont pas les moyens ou la motivation suffisante pour que les activités se poursuivent. La durabilité devient un thème de plus en plus central dans le travail d'évaluation, car de nombreuses agences mettent davantage l'accent sur les perspectives à long terme et sur les améliorations durables.
Il est difficile de fournir une évaluation fiable de la durabilité lorsque les activités sont encore en cours, ou immédiatement après. Dans de tels cas, l'évaluation est basée sur des projections de développements futurs fondées sur les connaissances disponibles sur l'intervention et la capacité des parties impliquées à faire face à des contextes changeants. L'évaluation se base sur le fait que les facteurs clés de la durabilité (des domaines ci-dessous) ont été pris en compte et intégrés à l'intervention dès le début.
La durabilité d'une intervention de conservation s'articule principalement autour de six domaines. Ces facteurs de durabilité doivent être pris en compte tout au long du cycle de conception et de mise en œuvre, en plus d'être évalués lors de l'évaluation, et comprennent :
● Mesure de soutien politique : Les politiques, les priorités et les engagements spécifiques du bénéficiaire soutenant les chances de réussite.
● Choix de la technologie : Le choix et l'adaptation de la technologie appropriée aux conditions existantes.
● Aspects socioculturels : L'intégration socioculturelle. Impact sur, adhésion et leadership de divers groupes (sexe, ethnie, religion, etc.) dans la conception, la mise en œuvre et le suivi du programme. L'appropriation par les contreparties.
● Aspects institutionnels : Capacité institutionnelle et organisationnelle et répartition des responsabilités entre les organes existants.
● Aspects économiques et financiers : Des preuves de la viabilité économique et du soutien financier.
● Facteurs externes : La stabilité politique, les crises et les chocs économiques, le niveau global de développement, le statut de la balance des paiements et les catastrophes naturelles.
Questions clés pour évaluer la viabilité.
Dur1. Preuves de la durabilité ● Existe-t-il des preuves que les ingrédients clés suivants sont mis en place ou existent dans la mesure nécessaire pour garantir les impacts positifs à long terme souhaités des projets ?
o Les mesures de soutien politique nécessaires.
o Une intégration socioculturelle adéquate, notamment l'absence d'impact négatif sur les groupes affectés (par exemple, en fonction du sexe, de la religion, de l'origine ethnique, de la classe économique) et/ou sur les avantages qu'ils réalisent, ainsi que la garantie de la motivation, du soutien et du leadership nécessaires de la part des personnes et des groupes concernés.
o Une capacité institutionnelle et organisationnelle adéquate et une répartition claire des responsabilités entre les organisations ou les individus nécessaires pour assurer la continuité des activités ou des impacts du projet/programme. Par exemple, le gouvernement local, les institutions éducatives ou religieuses (par exemple, les écoles, les pagodes).
o Viabilité technique et économique et viabilité financière.
o Une technologie adaptée aux conditions et aux capacités existantes.
● Les deux projets s'alignent-ils sur leurs effets multiplicateurs et/ou vecteurs de durabilité prévus après la durée du projet, comme souligné dans les documents de projet respectifs ?
Dur2. Risques et atténuation ● Quels facteurs externes pourraient avoir une probabilité élevée ou moyenne d'annuler ou de compromettre la durabilité future des impacts positifs des projets ? (Par exemple, stabilité politique, crises et chocs économiques, situation des droits de l'homme, niveau global de développement, catastrophes naturelles, changement climatique).
● Les projets anticipent-ils et prennent-ils des mesures adéquates pour assurer la résilience face à ceux-ci ?
Dur3. Plan de sortie de la phase de sortie. ● Sur la base des plans existants et des observations faites au cours de l'évaluation, quelles sont les principales options stratégiques pour l'avenir des projets (par exemple, sortie, réduction, reproduction, mise à l'échelle, poursuite du statu quo, changements majeurs dans l'approche) ?
Critère 7 : Capacité d'adaptation
La capacité d'adaptation est une mesure de la mesure dans laquelle le projet ou le programme évalue et adapte régulièrement son travail, et assure ainsi une pertinence continue dans des contextes changeants, une performance solide et un apprentissage.
Les évaluations de la capacité d'adaptation doivent prendre en compte la rigueur avec laquelle le projet/programme procède au suivi, à l'évaluation et à l'adaptation de son travail. Bien que les évaluations externes périodiques aident à améliorer les performances au fil du temps, il est encore plus important que les gestionnaires eux-mêmes prennent les mesures appropriées pour savoir si leur travail continue d'être pertinent, efficient et efficace, d'avoir les impacts escomptés et de mener à des solutions durables. Au-delà, il incombe à l'ensemble du personnel du WWF de consolider et de partager l'apprentissage afin d'améliorer les performances organisationnelles globales au fil du temps. Enfin, en résumant les pratiques de suivi et d'évaluation et donc la disponibilité des données nécessaires pour soutenir les évaluations, les évaluations de la capacité d'adaptation fournissent une indication de la confiance avec laquelle les résultats des projets/programmes peuvent être rapportés.
Questions clés pour évaluer la capacité d'adaptation
CA1. Application des bonnes pratiques ● L'équipe a-t-elle examiné les leçons de bonnes pratiques tirées d'autres expériences de conservation/développement et pris en compte ces expériences dans la conception des projets ?
● Dans quelle mesure le mécanisme de plaintes a-t-il été suivi - et les préoccupations des populations locales prises en compte ?
CA2. Suivi de la situation ● Les projets ont-ils établi un état de référence des cibles de conservation et des facteurs contextuels clés ?
● Ceux-ci font-ils l'objet d'un suivi systématique permanent ?
CA3. Suivi de l'efficience, de l'efficacité et de l'impact. ● Les projets ont-ils suivi les résultats intermédiaires qui font partie d'une théorie du changement (y compris les chaînes de résultats) exposant clairement les relations de cause à effet prévues et permettant la définition d'indicateurs appropriés ?
● Existe-t-il un suivi continu, systématique et rigoureux de la fourniture des extrants, de l'obtention des effets et de la mesure de l'impact, avec une attribution plausible aux actions du WWF ?
● Des mesures adéquates sont-elles prises pour assurer une réflexion régulière sur l'efficience, l'efficacité et l'impact par les équipes du projet/programme et les partenaires ? Les informations de suivi sont-elles utilisées pour soutenir l'adaptation régulière de l'approche stratégique ?
● Les enseignements sont-ils documentés et partagés d'une manière qui favorise l'apprentissage par les équipes du projet/programme et l'organisation au sens large ?
● Quel pourcentage du temps global du personnel et du financement est consacré au suivi, à l'adaptation et à l'apprentissage des projets/programmes ? Y a-t-il des postes du personnel dédiés plus qu'à mi-temps ou à temps plein pour soutenir ces efforts ?
CA4. Apprentissage ● Identifiez toute expérience exceptionnelle à mettre en avant concernant ce qui a fonctionné et ce qui n'a pas fonctionné (par exemple, des études de cas, des histoires, des bonnes pratiques).
CA5. Évaluation des risques ● À quelle fréquence les risques et hypothèses initiaux ont-ils été réexaminés au cours du cycle du projet ?
● Les risques ont-ils été évalués de manière suffisamment adéquate et les hypothèses externes ont-elles été identifiées de manière réaliste ? Ont-ils été surveillés de manière adéquate au cours de la mise en œuvre des projets ?
● Comment les stratégies d'atténuation ont-elles été identifiées et auxquelles les équipes de projet ont répondu pour optimiser ?
ANNEXE 3 Liste des documents et partenaires à consulter
Rapports narratifs interimaires des projets
Rapports annuels des APDS
Description des deux projets et amendement (pour 398-418)
Étude socio-économique (Chengeta Wildlife)
Évaluation de l'impact environnemental et social du paysage APDS
Rapports de biosurveillance
Rapports d’activités de partenaires et fournisseurs de services (consultants, …)
Document de stratégie nationale du WWF RCA
Plan de gestion des APDS
Liste des partenaires d’entretien
[1] https://www.oecd.org/dac/evaluation/qualitystandards.pdf
How to apply:
Veuillez envoyer vos dossiers à l'adresse mail suivant: recruitment@wwfcar.org